Fiche métier : Groupe de Sécurité et d'Intervention

Pour une sélection d'ouvrages et de fiches pratiques, cliquez ici.
Invité

Fiche métier : Groupe de Sécurité et d'Intervention

Message par Invité »

Le Groupe de Sécurité et d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GSIGN) comprend trois unités:
- le Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN)

- l'Escadron Parachutiste d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (EPIGN), qui inclut le Groupe d'Observation et de Recherches (GOR)

- le Groupe de Sécurité de la Présidence de la République (GSPR)

:arrow: Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale:

Historique:
Il apparaît nécessaire de créer une unité capable de mener à bien des négociations et libérations d'otages au lendemain de la prise d'otage des sportifs israëliens en 1972 à Munich. Les forces de police "conventionnelles" ou les forces armées ne semblent pas préparées à ces événements.

En novembre 1973, l'Equipe Commando Régionale d'Intervention (ECRI) est crée au sein de l'escadron 2/2 de Maisons-Alfort. L'équipe est opérationnelle le 1er mars 1974.
En avril, deux cellules sont crées, le GIGN I à Maisons-Alfort et le GIGN IV à Mont-de-Marsan. Elles fusionnent en 1976.
En 1983, le GIGN s'installe à Satory.

De 1974 à 1985, le GIGN participe à plus de 650 missions, libère plus de 500 otages, arrête plus de 1000 criminels et terroristes, élimine une douzaine de terroristes.

En février 1976, le GIGN, renforcé par la Légion étrangère, libère des enfants pris en otages dans un bus scolaire à Djibouti.

En décembre 1994, le GIGN soutenu par l'EPIGN libère les 173 passagers retenus en otage à Marignane dans l'Airbus A300 en provenance d'Alger.

Organisation:
L'unité comprend sept officiers et quatre-vingt-quinze sous-officiers.
Elle est composée:
- d'une cellule de commandement
- d'une cellule de soutien opérationnel (secrétariat, cellule instruction, cellule prospectives-achats...)
- d'une cellule d'appui opérationnel (moyens spéciaux, transmissions, effraction...)
- de quatre sections opérationnelles de 15 militaires chacune, composées de chuteurs opérationnels et de plongeurs d'intervention.

Deux groupes opérationnels sont en alerte "trente minutes" en permanence, prêts à être engagés sur appel de la DGGN.

L'unité est amenée à travailler en partenariat avec les Forces spéciales (DAOS, Commandos Marine, ...)

Missions:
Le GIGN intervient en renfort de la GD, dans le cadre d'interpellations de criminels, de maîtrise de forcenés, de transfèrements sensibles...
Particulièrement engagé dans la lutte contre le terrorisme, le GIGN intervient lors de prises d'otages dans les transports en commun (avions, trains, bateaux), de prises d'otages de ressortissants français à l'étranger.

Recrutement:
Conditions:
- être gendarme de carrière
- être âgé de 24 ans au moins, 32 ans au plus
- être physiquement apte aux troupes aéroportées

Tests:
Les tests de sélection, d'une durée d'une semaine, se déroulent deux fois l'an, au printemps et en automne.
Ils sont entre autres composés:
- d'un parcours de niveau monitorat commando (franchissement opérationnel)
- résistance aux gaz lacrymogènes
- épreuves de mordant avec les chiens de l'unité
- tir
- natation (100m nage libre, 50m pieds et poings liés, 50m apnée, saut d'un plongeoir de 10m)
- marche commando (8km avec arme et sac à dos 11kg)
- agrès (pompes, tractions, abdos, grimper de corde)

Pour en savoir plus: http://www.gign.org


:arrow: Escadron Parachutiste d'Intervention de la Gendarmerie Nationale:
En 1971 est crée à Mont de Marsan l'Escadron Parachutiste Prévôtal de la 11ème Division Parachutiste. Il devient EPIGN et rejoint le GSIGN en 1984.

Organisation:
L'unité est composée de trois groupes:
- Groupe de soutien opérationnel
- Groupe de sécurité protection
- Groupe d'observation et de recherches
L'unité compte 139 officiers et sous-officiers, dont deux sous-officiers féminins servant au GOR.

Missions:
L'EPIGN travaille au profit de la GD, notamment par le biais du GOR: surveillance de criminels et terroristes, localisation de malfaiteurs...
Ils effectuent également des transfèrements de détenus dangereux.

L'unité travaille en relation étroite avec les Forces spéciales dans le cadre de nombreuses OPEX: protection rapprochée de diplomates, renseignement militaire, etc...L'EPIGN a été engagé au Rwanda en 1994, au Zaïre en 1996...Il a notamment participé à la libération des otages de l'Airbus d'Alger à Marignane en 1994, à la lutte contre les attentats terroristes de 1995 (et à l'élimination de Kelkal).

Cependant, la DGGN ne désire pas fournir de renseignements sur les missions ou l'organisation de cette unité.

Les tests de sélection restent assez semblables à ceux du GIGN, mais mettent l'accent sur la rusticité des candidats, leurs aptitudes à l'infiltration en milieu hostile et la collecte de renseignements.

Plus d'informations :

http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gign
Invité

Re: Fiche métier : Groupe de Sécurité et d'Intervention

Message par Invité »

Depuis le 1er septembre 2007, une réorganisation est intervenue.

Le GIGN est directement subordonné au directeur général de la Gendarmerie nationale. Il s'articule ainsi:

- Etat-major des opérations: projetable, il peut s'insérer dans un dispositif interarmées ou interministériel
- Etat-major: chargé du soutien administratif, logistique, financier, etc...

Trois forces opérationnelles:
- Force Intervention
- Force Sécurité/Protection
- Force Observation/Recherche

- Force appui opérationnel
- Force formation

Les gendarmes du GIGN servent initialement à la FI avant d'évoluer éventuellement vers une autre force.
Verrouillé

Revenir à « Gendarmerie Fiches Techniques »

Pour une sélection d'ouvrages et de fiches pratiques, cliquez ici.