Fiche métier : Police Autoroute

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bonpetitsoldat
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Fiche métier : Police Autoroute

Message par bonpetitsoldat »

Éric S., 38 ans, appartient à la brigade territoriale autonome de Langon (gironde). Comme pour tous ses collègues de France, les opérations de sécurité routière font partie de ses missions quotidiennes.


Quelle part représente les opérations de sécurité routière dans votre fonction ?

J’effectue des services de "police route" deux à trois fois par semaine. Mon équipier et moi-même procédons à des contrôles de papiers, des véhicules et éventuellement d’alcoolémie lorsque le comportement ou l’haleine d’un automobiliste éveillent notre attention. Cela ne nous empêche pas, bien sûr, de constater les infractions éventuelles au cours des services de surveillance générale où notre mission consiste à tourner sur la zone pour surveiller la population et prendre contact avec elle. Durant ces services, nous pouvons également décider de nous consacrer durant une heure à la "police route", en stationnant successivement sur trois ou quatre sites accidentogènes. Notre présence est d’abord dissuasive. Elle oblige les usagers à "lever le pied". Mais si nous remarquons qu’un conducteur ne porte pas sa ceinture ou que la voiture semble en mauvais état, nous l’arrêtons. Outre la constatation de l’infraction, nous en profitons pour contrôler les papiers, qui parfois révèlent un défaut d’assurance ou de contrôle technique. Enfin, comme tout gendarme de brigade, je dois assurer des services imposés décidés, soit par le commandant de compagnie de Langon, soit par le commandant de groupement de gendarmerie de la Gironde. Ils concernent principalement la vitesse et l’alcoolémie. Notre compagnie dispose pour cela d’une paire de jumelles laser qui passe chaque jour d’une brigade à l’autre. De cette façon, un contrôle de vitesse est effectué quasi quotidiennement sur le territoire de la compagnie par l’une des quinze brigades. Les contrôles d’alcoolémie sont le plus souvent nocturnes et principalement effectués durant les week-ends ou les jours fériés. Ils sont accomplis à des endroits de grands passages et notre brigade en assure une à deux fois par mois.

Constatez-vous des changements de comportement des automobilistes ?

Oui, depuis environ deux ans. Même s’ils sont de moins en moins nombreux, il existe encore des réfractaires au port de la ceinture de sécurité qui vous expliquent que leur vie les regarde. Je trouve cela aberrant. Je leur explique que non seulement, ils perdent quatre points sur leur permis et 135 euros, mais qu’en outre leur comportement engage la société. C’est elle qui supportera les soins s’ils passent à travers le pare-brise… J’observe des changements très nets en matière de vitesse et d’alcool. Le mois dernier, par exemple, j’étais en service alcoolémie au rond-point d’Aquitaine, un carrefour stratégique de la région. Nous avons effectué 47 contrôles. Aucun ne s’est révélé positif, alors qu’une grande partie des conducteurs était des jeunes revenant de discothèque.

Cette évolution se concrétise-t-elle dans les statistiques du territoire de votre brigade ?

Sur les neuf premiers mois de 2002, la brigade qui travaillait dans une des zones les plus accidentogènes de la Gironde avait enregistré 143 accidents, 18 tués et 196 blessés. Sur la même période de 2004, nous avons comptabilisé 53 accidents, 6 tués et 79 blessés... Ces résultats sont très encourageants. Ils nous donnent envie de poursuivre notre action et de ne pas relâcher la pression. Une telle baisse est non seulement bénéfique pour la vie des gens, mais force est de reconnaître qu’elle l’est aussi pour nous. Je préfère de loin travailler sur une enquête judiciaire ou faire de la prévention que d’aller constater un accident de la route…
Verrouillé

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