Mam10 a écrit : ↑21 août 2019 15:12
Chère LC du ministère de la Justice,
Je souhaitais vous informer que la LP avait jusqu'au 20/08 pour accepter ou non le bénéfice du concours.
Pour ma part, j'ai refusé le poste de chef de greffe de la maison d'arrêt de Laval, et pour lequel j'étais pourtant motivée (je suis de Paris), pour les raisons suivantes :
Le jour de l'amphi, après avoir fait mon choix et signé, une gestionnaire m'a glissé un planning de stages à destination inconnue et de formations à l'Enap d'Agen, s'étalant du 02/09 au 13/12/19 sans plus d'indications si ce n'est de prendre contact avec la DISP de Rennes. Le lendemain, je tente l'appel mais bien sûr c'est les vacances. Rappeler la semaine du 12/08. J'appelle néanmoins le directeur de la MA de Laval afin de me présenter. Ce dernier m'informe être surpris de cette ouverture de poste puisqu'il y a déjà à qqun dessus, depuis 9 ans, et qui n'a pas l'intention de partir.
Nous convenons de nous rencontrer quand même la semaine suivante. Il n'en sais pas plus quant aux formations et stages et ne sais pas comment gérer la situation de ma venue vis à vis du collègue en poste. Il me propose ainsi de faire ma formation, puis de me recevoir dans sa MA pendant 6 mois en qualité d'adjointe (sans les primes de chef de greffe donc) pour continuer à me former et qu'à la prochaine CAP j'envisage une mobilité.
Malgré tout, en attendant d'en savoir plus, je visite des appartements à Laval, me projette mais difficilement car comment gérer 2 enfants scolarisés à Laval si je suis tantôt en stages en région Grand-Ouest (au plus proche Rennes, Le Mans, Nantes) et tantôt en formation à Agen?
Le 12 août, je réussis à joindre l'Enap. Une femme charmante au bout du fil qui tente de m'arranger pour des stages en région parisienne afin que mes enfants restent scolarisés à Paris et pris en charge par le papa pendant que je suis à Agen. Mais quoi qu'il en soit, le premier stage est à Laval, le deuxième à Bois d'Arcy, à 2h de chez moi, et le 3e à La Santé. De plus, pendant toute cette période, il ne faut pas compter sur les primes, et les trajets du week-end si je souhaite rentrer à mon domicile sont à ma charge.
Le 19 août, je réussis à joindre la Disp de Rennes. Une femme charmante également, qui elle même n'était pas au courant de l'ouverture de poste à Laval et qui me rejoins sur le fait qu'il eut été bon qu'un descriptif du poste de chef de greffe et des contraintes de stages et de formation qu'il engendre nous soit communiqué avec la liste des postes. Cette information est en effet décisive avant de choisir. Elle me rassure toutefois en me disant que le poste est censé me revenir à l'issue. Mais je décline quand même. Trop compliqué à gérer même avec la meilleure volonté du monde. Trop de sacrifices familial, financier, physique. Et trop d'attente et de remise en question, moi qui initialement de souhaitais pas quitter Paris et qui finalement avait très envie de changer de vie.
Le même jour, je téléphone au directeur de la MA pour l'informer de ma décision de refuser le concours. Je le sens soulagé.
Mais dans l'histoire, qui est la perdante?
J'avoue avoir un goût amer même si je suis soulagée d'avoir décliné au regard de la galère annoncée pendant ces 4 mois puis ces 6 mois pour une issue finalement incertaine.
Si j'avais connu ces contraintes, je n'aurais pas choisi ce poste en raison de son incompatbibilité évidente avec ma vie personnelle. Et j'aurais pu garder le bénéfice du concours. Arghhh. Fichue administration!
En conclusion : à bon entendeur pour la LC qui est susceptible d'être appelée : les postes de chef de greffe impliquent quatre mois de stages et de formation et donc de déplacements à droite et à gauche, ainsi qu'une perte de salaire. Et assurez vous qu'à la clé le poste soit bien disponible, au risque de vous installer dans une ville et de devoir en déménager 6 mois après.
Bonne continuation.
Ou peut être à laquelle une réponse a déjà été apportée ...
mdr 
