Hisoka64 a écrit : ↑07 août 2012 01:36
La réponse optimale aux MES je ne sais pas, il faudrait demander à un douanier d'active je suppose...
Moi ce que j'ai répondu c'est ça :
Pour les capsules de drogue, il me semble avoir vu dans des reportages que c'est à l'individu de nettoyer lui même les boulettes.
Mais comme dans cet exemple l'individu est hospitalisé sans avoir pu le faire, j'ai compris qu'en fait le jury voulait savoir comment je ferais pour faire appliquer un ordre a un agent qui refuse (c'est pour ça qu'ils précisent chef d'équipe, je suppose).
J'ai expliqué que mon collègue a l'obligation de faire son travail même s'il n'en a pas envie et que s'il refuse je signalerais son refus d'obéissance dans un rapport. Pour ce qui est de terminer le nettoyage ça ne me dérange pas d'utiliser les protections nécessaires pour le faire moi même.
J'ai argumenté en disant qu'il y a des méthodes de camouflage ou des caches plus dégoutantes les unes que les autres que les contrevenants n'hésitent pas a utiliser pour décourager les douaniers (nourritures avariées, hydrocarbures, excréments, pourritures... ), et que ça fait parti des qualités d'un douanier de ne pas avoir peur de se "salir" si ça peut permettre de résoudre une affaire.
Pour l'argent manquant, j'ai demandé combien de personnes dans l'exemple avaient été en contact physique avec l'argent. J'ai dit que je ferais recompter encore une fois pour être absolument certain qu'il manque bien de l'argent.
Ensuite je demanderais a chacun de vider ses poches, et d'ouvrir ses casiers/affaires personnelles car quand on a rien a se reprocher on peut comprendre et coopérer sans aucun problème.
En cas de refus d'un agent je le noterais dans le rapport et préviendrais la hiérarchie. Dans tous les cas il convient a mon sens de faire un compte rendu.
Je ne sais pas si c’était bon signe, mais le jury est très vite passé a la MES suivante :
Pour le chef qui fume habituellement dans son bureau j'ai expliqué que venant seulement de sortir d'école je ne me vois pas en position de râler directement a peine arrivé, car je ferais certainement mauvaise impression.
J'ai précisé que je savais que la loi Evin prévoit qu'il est interdit de fumer dans les bureaux et qu'il y a normalement un coin fumoir, mais que je préférais en sortant a peine stagiaire jouer le profil bas car pas envie que la première impression que mon chef ait de moi soit négative.
Néanmoins comme je ne suis pas fumeur, si je suis convoqué directement dans son bureau et qu'il est enfumé, je demanderais poliment et avec tact s'il veut bien éteindre sa cigarette, généralement c'est suffisant.
Pour la dernière MES, comme il s'agit d'une rumeur je me contenterais dans un premier temps d'aborder le sujet de la drogue de manière générale, pendant la patrouille avec lui, pour voir s'il en parle de lui même ou non.
J'ai également précisé que je profiterais de l'occasion pour faire doublement attention à sa manière de parler, ses tics éventuels, s'il se frotte souvent le nez ou semble nerveux sans raison particulière (transpiration anormale, excitation inhabituelle...), pour me faire par moi-même une "intime conviction".
Si je ne vois aucun signe flagrant qui me semble accréditer la rumeur, je ne l'alimenterais certainement pas auprès de quiconque car il s'agit peut-être justement d'une pitoyable manœuvre de quelqu'un pour le discréditer.
La rumeur est parfois plus cruelle que la vérité...
Si au contraire je remarque quelque chose de louche, je poserais la question directement à l'interessé : "est-ce que tu en as déjà testé ? Et ce soir tu es clean ?"
Suivant sa réponse, j'en parlerais soit aux collègues au retour de patrouille (pour le défendre) soit à ma hiérarchie (s'il a reconnu).
Si j'estime pendant le service que notre sécurité n'est pas assurée je n'hésiterais pas à prévenir mon chef direct, au milieu de la nuit s'il le faut.
J'ai argumenté en disant que si mon collègue est sous l'emprise d'une drogue, c'est exactement comme s'il était saoul, de plus armée et donc dangereux. Donc je préviens ma hiérarchie pour qu'ils fassent le nécessaire.
A ce moment la le président du jury m'a coincé en disant :
"donc au bout du compte, vous partez quand même en service avec un collègue sans savoir s'il est peut être drogué..."
J'ai répondu "oui, pour la raison que je viens d'évoquer."
Et c'est la qu'ils ont enchainé sur le dépistage :
J'ai répondu que ça me semblait être une décision qui relève du corps d'encadrement, et dans l'exemple je suis censé être du même "grade".
Si j'avais été chef d'unité oui j'aurais demandé un dépistage, au moins par la salive, ne serait-ce que pour lever le doute.
Il m'ont recoupé la parole et m'ont posé la question du licenciement.
J'ai répondu que je ne savais pas précisément si c'était une mesure prévue, mais qu'il me semblerait normal que oui, un agent des douanes se doit d'être exemplaire, au même titre qu'un gendarme, policier ou un magistrat, d'autant plus sur ce sujet sensible des drogues qu'ils sont amenés a manipuler.
C'est sur les MES que j'ai eu le plus de mal, notamment la dernière, mais je m'en sors avec une note plutôt satisfaisante 15.8/20.
Mais vu que certains ont eu 17, 18... je suppose que certaines réponses n'ont pas plu, je saurais pas te dire lesquelles...