Que signifie pour vous le service public ?

[Philippe B]

Mobilité Territoriale en partenariat avec le magazine "Vocation Fonctionnaire" lance les "débats tables rondes" du Forum permettant aux candidats aux concours et aux fonctionnaires de réfléchir, débattre et échanger sur les grands sujets touchant les fonctionnaires et le service public.

Le forum avait déjà une rubrique "Débats" qui est désormais mieux mise en avant et dont des extraits seront repris par le magazine Vocation Fonctionnaire.

Premier thème abordé, qui fera l'objet d'un dossier spécial du n°6 de Vocation Fonctionnaire en décembre 2009 : "Que signifie pour vous le service public ?"
Quelles sont les valeurs que vous y attachez ?
Que représente pour vous l'intérêt général ?
Est-on fonctionnaire par vocation ?
etc.

Exprimez votre point de vue, nous attendons votre prose !

[BEYSSADE]

C'est une question qui est souvent posée dans les oraux des concours. Une fois qu'on a répondu "satisfaire l'intérêt général", le jury attend la suite. Que pouvons nous rajouter?

[milinetta]

Pour moi le service public renvoie à la notion de nation. Décider de devenir fonctionnaire signifie que l'on veut se mettre au service d'une population dont on partage les valeurs. Par ailleurs, assurer un service public signifie que l'on respecte et accepte la devise de la République (liberté, égalité et fraternité). Il y a donc l'idée de désintéressement financier (de se consacrer pleinement à notre fonction) mais aussi de vocation. Pour conclure, je trouve l'idée de faire partie d'un service public noble car cela consiste à participer à l'organisation et au fonctionnement de la nation.

[kami8825]

Pour ma part, j'estime que dans la période économique actuelle, on devrait s'estimer heureux d'avoir un travail quel qu'il soit, et si en plus on a la sécurité de l'emploi c'est génial. Ainsi étant chanceux... je pense que même en tant que fonctionnaire on se doit d'être le plus irréprochable possible, or quand j'entends certains services concernés ou collègues, je me demande s'il faudrait pas appliquer des aspects du privé à savoir : tu glandes, tu bouges... Y en a qui attendent et qui sont plus motivés. On a la chance d'avoir des métiers intéressants et parfois aussi pénibles que dans le privé, mais on a encore la sécurité de l'emploi, alors apprécions nos emplois et prenons conscience de notre utilité auprès des gens. En tant que fonctionnaire et en tant que personne, j'essaye de garder le sourire et de me motiver tous les jours (même si des usagers ne disent pas bonjour ou n'ont pas le sourire, ce n'est pas une raison pour faire la même chose). Un simple sourire, c'est déjà génial. Quand on est accueilli avec gentillesse, ça détend tout de suite l'atmosphère. Travaillant de jour comme de nuit, je sais que le service public peut être pénible, mais pour ma part mon travail reste génial. Alors gardez le sourire,car vous êtes des chanceux. Les gens ont besoin du service public au niveau local, alors ne les décevons pas.

Merci de m'avoir lu.

[missisitude]

Pour moi le service public renvoie à la notion de nation.

Je préférerais la notion de société. Parce que ce qui distingue le fonctionnaire des autres citoyens, c'est son utilité sociale, l'obligation qu'il a de valoriser le collectif par rapport aux individus, et finalement, de soutenir la population grâce à des services qui ne sont que la traduction de certaines valeurs (celles de la République). Ce n'est pas pour autant que le fonctionnaire doit s'oublier en tant qu'individu, se désintéresser de son salaire ou de ses perspectives d'évolution de carrière (on ne peut nier l'attractivité du public par rapport au privé, en termes de conditions de travail et de sécurité de l'emploi), seulement, il y a une dimension suplémentaire qui s'ajoute, et qui ne doit pas être contradictoire avec les aspirations individuelles : c'est celle de l'intérêt collectif, qui n'est pas une chape de plomb se substituant vaguement au divin (ouh comme je me la pète ) mais est ce qui lie entre eux les hommes d'une société, ce qui les rassemble et fonde le vivre-ensemble.

[TyphonT]

Personnellement, je ne suis pas encore fonctionnaire mais j'entre à l'ENT au mois de septembre.
Pour moi, l'expression "service public" renferme deux notions :
1. service. Et oui, il s'agit bien de se mettre au service de quelqu'un, voire quelque chose. Il n'y a donc pas, comme dans le privé, de bénéfice sur le capital, de notion de retour sur investissement sur un projet ou un nouveau produit par exemple.
2. public. Clairement, le service proposé est accessible à tout le monde, sans aucune distinction sociale, de richesse. Cela rejoint le fondement même de la République : égalité, liberté, fraternité. Le public touche tout ce qui concerne la gestion du pays.
Au final, pour moi, le service public c'est servir le public et l'état. C'est être l'intermédiaire entre le commun des mortels, les instances publiques que nous représentons et bien sûr le gouvernement. Les fonctionnaires sont donc un rouage essentiel dans la machine de la démocratie. Sans fonctionnaire, nous retournons dans un système où l'état ne serait plus à l'écoute de ses citoyens.
Une personne qui choisit volontairement la voie de la fonction publique avec une véritable vocation se doit donc d'être à l'écoute de l'autre, d'être honnête et direct et d'avoir les capacités de conseiller. Elle doit prendre conscience qu'aux yeux des gens qui viennent la voir, elle représente l'état.

Mais tout cela est théorique.

Force est de constater que, dans mon entourage, être recruté dans la fonction publique est synonyme de stabilité de l'emploi et d'un jeu de mikado (c'est le premier qui bouge qui a perdu). Pour avoir travaillé auparavant dans un bureau du personnel dans un hôpital, je sais que ce ne sont que des idées reçues.

[Invité]

Peut-être encore idéaliste (pas encore en poste), je vois le service public d'une part comme le fait de se mettre au service du public, de la société, et de l'intérêt général, et d'autre part comme une alternative à une vision trop "libérale-entrepreneuriale" de la société, où chacun est nécessairement en concurrence avec le reste du monde une fois passées les limites de son entreprise.
Ces deux éléments se rejoignent dans le fait que faire partie du service public, cela signifie qu'on ne travaille pas (seulement) pour soi, mais on est en charge d'une partie des rouages et des destinées de la société dans laquelle nous vivons, et cela de façon consciente et voulue.

Je ne suis pas sûr d'être très clair, mais je fais ce que je peux...

[JB007]

Le service public est une belle idée. Servir l'intérêt général, dans un esprit de neutralité, d'équité, de solidarité. Le service public est la vitrine de notre Démocratie par les valeurs qu'il renvoit. Chaque citoyen peut librement participer à ce service public, par le biais du concours, grace à l'égalité d'accès aux fonctions publiques. Le service public ne peut devenir concurrentiel ou rentable car il est en dehors des lois du marché. Les valeurs du service public ne sont pas celles du CAC 40, et doivent rester pures, universelles. Chaque citoyen, qu'il soit pauvre ou riche, diplomé ou pas, jeune ou vieux, français ou pas sait qu'il peut trouver un interlocuteur grace au service public.
Mais le service public doit s'adapter, évoluer, s'améliorer afin d'être toujours plus efficace au service de tout un chacun. Cette évolution doit se faire dans le respect des valeurs humanistes qui rassemblent celles et ceux qui y participent.
Moi j'y crois encore, après 8 années de réformes destructrices qui pourissent mon quotidien et celui du public. Voilà pourquoi je suis fonctionnaire, pas banquier ou commercial. L'appât du gain, l'idée d'abuser de mes concitoyens pour leur extorquer de l'argent ne m'a jamais séduit. J'ai fait le choix du service public en cohérence avec mes valeurs, et mon idéal de vie. Aucune réforme ne pourra entamer mon enthousiasme, ni mon optimisme.
Nous critiquons tous à un moment donné les insuffisances du service public, mais nous sommes aussi les premiers à à nous agacer de son absence (je pense à la SNCF).

[stephtres]

la question en apparence générale est pourtant assez personnelle; ma vision du service public est d'abord idéale, celle de l'intérêt général qui prévaudrait sur toute forme d'intérêt particulier; mais finalement cela est simpliste; dans un système capitaliste impossible de faire abstraction de l'intérêt personnel. Marx rêvait d'un "à chacun en fonction de ses besoins" et l'histoire a montré les limites du communisme. un service public oui,une égalité pour chaque citoyen dans des domaines où il serait immoral de faire du profit - je pense à l'Ecole,ou à l'Etat civil-, bien-sûr, mais finalement bon nombre de services ne sont vraiment plus publics, entrés dans la jungle de la concurrence tels que la poste ou les télécommunications et il ne me parait pas amoral de chercher quel est l'opérateur téléphonique optimal pour mes besoins. alors si j'ai choisi d'être fonctionnaire dans une commune c'est justement parce que, tradition familiale, j'ai la passion de l'équité, de rendre le même service à tous dans des domaines d'intérêt général dans la mesure où il répond à un maximum d' intérêts particuliers.

[sylwie]

la question en apparence générale est pourtant assez personnelle; ma vision du service public est d'abord idéale, celle de l'intérêt général qui prévaudrait sur toute forme d'intérêt particulier; mais finalement cela est simpliste; dans un système capitaliste impossible de faire abstraction de l'intérêt personnel. Marx rêvait d'un "à chacun en fonction de ses besoins" et l'histoire a montré les limites du communisme. un service public oui,une égalité pour chaque citoyen dans des domaines où il serait immoral de faire du profit - je pense à l'Ecole,ou à l'Etat civil-, bien-sûr, mais finalement bon nombre de services ne sont vraiment plus publics, entrés dans la jungle de la concurrence tels que la poste ou les télécommunications et il ne me parait pas amoral de chercher quel est l'opérateur téléphonique optimal pour mes besoins. alors si j'ai choisi d'être fonctionnaire dans une commune c'est justement parce que, tradition familiale, j'ai la passion de l'équité, de rendre le même service à tous dans des domaines d'intérêt général dans la mesure où il répond à un maximum d' intérêts particuliers.

assez pareil que toi

mais en plus je ne me voyais pas commerçante faisant du bénéfice sur chaque vente afin de survivre
J'ai envie de partager ce lien de don de soit pour aider la majorité
Le bénévolat dans les associations caritatives ne permettent pas de vivre décemment à mon sens

Donc je dirai un intérêt personnel transcendant un intérêt commun assez dépendant de la politique tout de même...

et dans le sens "clients" ou non d'un service public "payant" et "accessible", j'ai l'impression que l'on s'y dirige pour éviter un empâtement voire une atrophie de certains services...

Il y a donc une mutation du service publique a cause du développement et du progrès. On vera bien où celà nous mène....

[grome]

Bonjour à tous,

Moi je crois qu'il ne faut pas redouter cette notion de compétitivité du service public. D'ailleurs je n'arrive pas à comprendre en quoi la notion de service public serait incompatible avec la notion de performance qui devrait nous amener nous, agents de l'état à rendre le meilleur service possible tout en utilisant au mieux l'argent du contribuable. Ce qui ne veut pas dire non plus qu'il faille supprimer les missions de service public non rentables, en tout cas il faut en maitriser les coûts. Aujourd'hui des agents de tous niveaux en prennent conscience, mais pour certains le réveil est douloureux. J'ai fait mon service militaire ( les militaires sont aussi des agents de l'état), J'ai travaillé en mairie, aujourd'hui je travaille pour l'éducation nationale. J'ai pu observer qu'à tous niveaux de la hiérarchie, l'efficience (derrière efficience j'ai quantité d'exemples à fournir) est trop souvent absente et l'intérêt général bien peu satisfait au regard des dépenses engagées.

Je ne pense pas que la mutation du service public soit imputable au développement et au progrès, en tout cas, comme c'est exprimé dans le message du dessus. Les belles années de développement qu'a connu notre pays sont révolues. Il suffit d'écouter les anciens qui ont connu l'époque ou il y avait de l'argent (il y en a encore...) et ou les collectivités et services de l'état pouvaient dépenser sans compter. Nous devons désormais nous accommoder d'une croissance morose.

Pour finir, j'essaie de participer à cet effort collectif dans l'esprit que j'ai décrit. Je suis avant tout un citoyen. Et un citoyen qui souhaite obtenir un service public performant pour son pays. Reste à savoir ou placer les curseurs "dépenses", "intérêt général" ... en fonction de la conjoncture.

[Tail]

La performance dans la Fonction Publique, d'accord, mais que ça s'applique aussi chez les hauts fonctionnaires (les rentiers de la République). Et qu'on arrête aussi ce mensonge politique, à savoir faire croire que baisser le nombre de fonctionnaires et les budgets consacrés à l'emploi public va de pair avec une amélioration de la qualité du service publique. La situation n'est déjà pas brillante (faute à une gestion calamiteuse par nos amis les rentiers cités plus haut et qui en plus ont le culot de faire porter le chapeau au menu fretin que nous sommes à leurs yeux) mais quand on voit la situation dans certains services à cause des coupes franches dans les moyens humains et budgétaires, on se demande combien de couleuvres on pourra encore faire avaler aux contribuables, pis, aux citoyens. C'est bien beau de parler d'efficacité ou d'efficience mais encore faut-il rappeler que le Service Public a un coût et que celui-ci, si on veut un service de qualité, finira par devenir incompressible à un moment ou un autre. Personnellement je pense que ce seuil est atteint et que le but recherché dans la poursuite de la suppression massive de poste n'est justement pas la recherche de l'efficacité et de l'efficience. Les finances publiques sont dans un état alarmant et on fait des réformes violentes pour parer au plus urgent, à savoir éviter les sanctions liées aux exigences communautaires que nos hommes politiques s'étaient engagés à respecter. Bref c'est une politique de rustines, quoique ceux qui sont aux affaires s'en défendent fortement. Le but inavouable est de transférer à terme une partie des missions publiques vers le secteur concurrentiel (voir la situation des entreprises publiques et certaines administrations comme celle de l'emploi). Je ne dis pas que c'est pertinent ou non, j'affirme juste qu'il faut arrêter de mentir aux citoyens sur la finalité des réformes engagées.

Ps : une dernière chose, on veut appliquer au secteur public la politique de la rémunération au rendement. Cette politique s'applique déjà aux personnels d'encadrement les A+, et l'objectif est de l'étendre aux cadres A,B,C. Cet objectif est en totale contradiction avec la définition même du Service Public, à savoir le désintéressement pécunier du fonctionnaire dans sa mission de servir l'intérêt général. Quand on voit l'obsession des statistiques dont sont désormais atteints les personnels d'encadrement afin de garantir leurs rémunérations issues du régime indemnitaire (leurs primes de rendements notamment), il ne faudra pas s'étonner à l'avenir d'obtenir l'inverse des promesses sans cesse répétées par nos chers dirigeants (vous vous souvenez, les belles couleuvres que le contribuable/citoyen gobe à l'envie à l"heure actuelle).

[palomael]

Du service public émane la notion fondamentale de la démocratie. Le fonctionnaire, en ayant fait le choix de réprésenter l'Etat pour servir les usagers, se doit d'en appliquer les valeurs.
La "liberté" au sens que chaque usager-citoyen est libre de profiter des services mis à dispositions par l'Etat, la collectivité..
"Egalité" au sens que le servive rendu par le fonctionnaire est impartial, sans distinction d'origines, de religions, de richesses...
"Fraternité" au sens que la solidarité est le noyau central du service public. L'aide aux usagers est la vocation première. Devenir fonctionnaire, c'est aussi une vocation, cela permet d'exercer dans un cadre purement professionnel une citoyenneté active et reconnue. Ce qui n'est pas donné aux salariés du privé. La différence majeure par rapport au privé, basée sur la non capitalisation du service rendu est à mon sens vecteur d'une certaine morale. Le fonctionnaire étant corvéable dans l'unique but de rendre service et non de vendre ou de spéculer.
En revanche,meme si l'interet général est primordial, le fonctionnaire n'en reste pas moins un citoyen à part entière. En tant qu'individu il est clair que de bénéficier de la garantie de l'emploi est une chance, ou si je puis dire un luxe.
Remplir une fonction publique est un acte citoyen qui pourrait presque etre bénévole (pourquoi pas ? si l'on fait le parralèle avec certaines organisations caritatives ou associations humanitaires qui oeuvrent pour l'interet général). Le fonctionnaire de l'état, lui, reçoit un traitement pour accomplir sa tache et celà qui confère l'obligation d'etre efficace.

[Philippe B]

Bonjour,

Merci aux membres du forum qui se sont déjà exprimé.

Pour permettre à un plus grand nombre de répondre, le dossier spécial est reporté au numéro 6, paraissant mi-décembre 2009, le numéro 5 étant au bouclage à l'instant où j'écris ces lignes et bientôt sous presse.

N'hésitez pas à répondre donc aux questions suivantes :

- Que signifie pour vous le service public ?
- Quelles sont les valeurs que vous y attachez ?
- Que représente pour vous l'intérêt général ?
- Est-on fonctionnaire par vocation ?

et ce qu'il vous semble utile d'exprimer sur le service public.

Exprimez votre point de vue, nous attendons votre prose !

[lilibel]

Bonjour à Tous,
Pour moi le service public représente beaucoup, les écoles, les hôpitaux,la police,la justice, l'armée etc . Les administrations d'état ou territoriales. Où justement des personnes essaient de donner leur mieux malgré les moyens plus en plus serrés, malgré qu'ils peuvent être mutés loin de leur lieu d'origine, malgré que le charge de travail augmente faute des remplacements des départs à la retraite et je pourrais continuer encore longuement .. Sans le service public, pour le moment notre pays ne pourrait pas fonctionner, et des milliers de personnes ne pourraient pas avoir ni de l'éducation ni des routes, ni la sécurité, ni le respect des lois, ni des soins etc. Je suis fière d'être fonctionnaire, car je peux avec mes moyens réduits d'être utile à la société.

[keroro]

Bonsoir à tous

J'ai été ouvrier d'état (assimilé fonctionnaire) un des meilleur statu de l'état. J'ai passé 17ans.

Donc pour moi la fonction public signifie:
Faineant , incompétant, usine à faineant, roublard, tire au cul, sauteur.....

De plus je peut étaillé mes dire en 17 ans j'ai fait 5 service dans 3 villes différente et j'ai été réclassé 2 fois

En conclusion il faudrais mettre les fonctionnaire au boulot. Je suis d'accord avec vous il y aurait des suicides Mais on ferais des économie sur les retraite, l'assurance maladie et ......

Cordialement à tous

Pour un fonctionnaire tu as une "aurtaugraf" quelque peu pitoyable. Sans ces "fainéants", tu n'aurais ni réseau routier, ni réseau électrique... Ces "tire au cul" sont à l'origine de la propagation des plus importantes innovations du 20ème siècle. Alors ton cas personnel ne doit pas devenir une référence. Merci de relativiser et mesurer tes propos par respect pour les fonctionnaires qui bossent, ce qui ne semble pas avoir été ton cas. (cf orthographe)
Merci

Pour ma part, le service public consiste à aider les plus nécessiteux comme les plus aisés d'entre nous dans le respect et l'égalité de tous, sans distinction, et ce, dans le respect des lois de la République.

[seaman]

Pour moi, rendre service aux autres peut relever du domaine associatif.
Je pense qu'un service public doit être rentable, de sorte que la redistribution financière s'exerce dans des domaines où aucune rentrée d'argent n'est possible (les services d''oncologie par exemple).

Pour moi, le "service public", ce n'est ni le pôle emploi, ni mac-do.

Le service public, c'était:
- adaptablité
- mutablité
- compatibilité

Le service public est devenu:
- hygiaphone
- les gens qui y bossent ont souvent honte (pris pour des nantis)
- salaire fixes et surtout ultra-fixés

Je pense que nous avons rompu avec les principes du service public qui régit encore les pays scandinaves.
C'est bien dommage !

[AP78]

Je suis bien d'accord avec la vision de Seaman, la réputation de la fonction publique s'est appauvrie ces derniers temps.

Et la discrétion des fonctionnaires vis à vis de leur emploi (à plus forte raison dans la police) ne doit pas devenir un réflexe selon moi car je trouve ca dommage.

[Sophie13]

la question en apparence générale est pourtant assez personnelle; ma vision du service public est d'abord idéale, celle de l'intérêt général qui prévaudrait sur toute forme d'intérêt particulier; mais finalement cela est simpliste; dans un système capitaliste impossible de faire abstraction de l'intérêt personnel. Marx rêvait d'un "à chacun en fonction de ses besoins" et l'histoire a montré les limites du communisme. un service public oui,une égalité pour chaque citoyen dans des domaines où il serait immoral de faire du profit - je pense à l'Ecole,ou à l'Etat civil-, bien-sûr, mais finalement bon nombre de services ne sont vraiment plus publics, entrés dans la jungle de la concurrence tels que la poste ou les télécommunications et il ne me parait pas amoral de chercher quel est l'opérateur téléphonique optimal pour mes besoins. alors si j'ai choisi d'être fonctionnaire dans une commune c'est justement parce que, tradition familiale, j'ai la passion de l'équité, de rendre le même service à tous dans des domaines d'intérêt général dans la mesure où il répond à un maximum d' intérêts particuliers.

L'intérêt général est un concept clé qui me vient à l'esprit lorsque je pense au service public. Il s'agit de prendre en compte les besoins et les attentes de l'ensemble de la population, et non pas seulement d'une minorité. Le service public doit œuvrer pour le bien-être de tous, en assurant un accès équitable aux services et aux ressources.

Je crois fermement que certaines personnes sont attirées par la fonction publique par vocation. Cela peut être dû à un désir de contribuer au bien commun, de servir les autres ou de participer activement à la construction d'une société plus juste et plus solidaire. Bien sûr, il peut y avoir d'autres motivations, mais je pense que la vocation est un élément clé pour beaucoup de fonctionnaires.

En tant que citoyenne, je suis reconnaissant envers les fonctionnaires qui œuvrent au quotidien pour le bien-être de tous. Je suis convaincu que le dialogue, les échanges et les débats autour des enjeux du service public sont essentiels pour améliorer continuellement la qualité des services offerts à la population.

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